Rencontre avec David Groison

Publié le par prof. documentaliste

Rencontre avec David Groison

Jeudi 16 mai, les élèves du collège Louise Michel et Jean Moulin ont rencontré David Groison auteur du livre Les Journalistes nous cachent-ils des choses ? à la médiathèque Françoise Sagan.

 

D. G. : « Je me présente, je suis journaliste et rédacteur en chef du magazine Phosphore, magazine des 14-18 ans pour les élèves de la 3ème au lycée qui est publié chez Bayard. Je suis ravi d'être reçu à la médiathèque Françoise Sagan. C'est une médiathèque que j'aime beaucoup. Elle est magnifique et je la fréquente avec plaisir, je la remercie de m'accueillir aujourd'hui pour cette rencontre, pour ce moment d'échange.

Avec Pierangélique Schouler, nous avons co-écrit plusieurs ouvrages, d'abord sur la photographie, sur la lecture d'images : Prises de vue, Photos chopées, Histoire vraie des grandes photos. »

Rencontre avec David Groison

A propos du livre

Est-ce que cet ouvrage est une commande de l'éditeur Actes Sud ou est-ce vous qui avez proposé le sujet ?

D. G. : « C'est nous qui avons proposé le sujet. Notre premier livre Prises de vue est venu de Pierangélique Schouler car elle avait une rubrique dans Phosphore où elle décodait des images. On baigne dans un monde d'images mais nous ne sommes pas tant que ça à interpréter les images.

Comme ce premier livre a rencontré un certain écho, on a eu des questions sur les photographies truquées lors de nos rencontres. Ça nous a donné envie d'un autre livre : Photos chopées. Puis on a voulu faire un livre sur les grandes photographies iconiques.

Dans les rencontres qu'on a faites sur ces livres, on a eu plein de questions sur nos métiers, c'est comme ça qu'on a eu envie de faire ce nouveau livre Les journalistes nous cachent-ils des choses ? Pour répondre aux questions qui revenaient souvent. L'idée c'était aussi de faire un livre pour vous aidez à forger votre esprit critique. Nous nous entendons bien avec notre éditrice elle est d'accord avec nos propositions, et un livre en entraîne un autre. »

 

Nous avons remarqué qu'il y a un dessin différent dans certaines éditions de votre livre, pourquoi ?

D.G : « En effet, dans la première édition on voit deux journalistes qui sont deux hommes. Dans la seconde édition, il y a une femme et un homme.

C'est Ronan Badel qui a fait les illustrations du livre. Quand il nous les a envoyées nous les avons reçus comme un cadeau. Il y a un ou deux dessins où nous n'étions pas tout à fait d'accord mais dans l'ensemble nous adorions tous les dessins et très peu ont été corrigés ou modifiés par l'illustrateur.

Quand le livre est sorti, il y a un journaliste du Petit libé qui nous a dit : « votre livre est superbe mais je voulais vous dire, je ne l'écrirais pas mais j'ai été un peu choqué de voir qu'il n'y avait pas de femmes journalistes dans votre livre. D'un coup, ça a été un choc de folie pour nous. Dans mon magazine Phosphore, on fait super attention. On essaye de déconstruire cela justement. Piérangélique est une femme, notre éditrice est une femme. Mais nous étions tellement séduits par les dessins qu'on ne s'en est même pas aperçu. Ronan non plus ne s'en était pas rendu compte. Du coup, au moment du retirage du livre, pour la seconde édition, on a changé six ou sept dessins. »

 

Combien de temps avez-vous travaillé sur ce livre ?

D.G. : « Entre le moment où on a eu l'idée et la publication, il s'est écoulé un an. Mais on fait ça en plus de notre travail. Pierangélique Schouler est spécialiste de l'image, elle est iconographe. Elle travaille pour plein de journaux. Le livre on l'écrit le soir, le week-end ou en vacances. En cumulé, on a peut-être travaillé pendant un mois dessus. »

 

Est-ce que vous risquez votre place en écrivant ce livre ?

D.G. : « Non, je ne risque pas ma place. Ça fait partie des trucs chouettes du métier. Je ne peux pas me consacrer au livre sur mon temps de travail mais je peux avoir des projets à côté de mon travail. C'est un métier que j'adore mais il faut reconnaître qu'il y a parfois aussi un côté abrutissant car il faut aller vite et prendre des décisions à longueur de journée : c'est fatiguant. D'avoir un projet de livre comme celui-ci permet d'avoir un temps plus long et c'est agréable.

Pierangélique Schouler risque davantage sa place. Par exemple dans le livre Photos chopées, les journaux avaient modifié des photos. Or, nous avons publié les photos avant et après. Or les journaux n'avaient pas du tout envie de redonner les photos originales. Mais une fois qu'on a le fichier, on paye pour la photo. On l'a joué réglo. Mais pour elle c'est plus compliqué car elle travaille pour différents journaux. »

 

Pourquoi avoir fixé le nombre de 30 questions ?

D.G. : « Pourquoi pas ? C'est sûrement un peu à cause de moi car j'adore les chiffres et j'aime bien les comptes ronds. Dans Phosphore, il y a une rubrique qui s'appelle « Dix bonnes nouvelles », il y a aussi « Give me five ». C'est ma petite folie à moi. 31 questions, ça n'aurait pas fait beau. Nous avons choisi les questions qui reviennent le plus souvent, celles qui sont les plus pertinentes à nourrir. »

 

Comment s'est porté le choix sur l'illustrateur Ronan Badel ? Est-ce vous qui l'avez choisi ou votre éditrice ?

D.G. : « C'est l'éditrice qui a choisi. Dans mon journal, c'est le directeur artistique qui fait le choix des images et qui en est responsable. Dans l'actualité, les journaux ont parlé récemment de la biodiversité car il y a un million d'espèces qui vont disparaître. Les directeurs artistiques ont fait des choix différents selon les rédactions.

Libération a choisi un filet de pêche où on pouvait voir des thons qui étaient balancés dans les airs.

La Croix a choisi une chouette avec un regard qui fixait l'objectif, un peu culpabilisant.

Le Monde n'a pas mis de photo mais a mis un titre énorme : 1 million d'espèces vont disparaître.

Le Figaro a choisi un imagier façon vieil imagier.

Le Parisien a montré une photographie de l'experte qui était interviewée.

Tout ça dit quelque chose sur la manière de traiter l'information.

L'éditrice s'est dit : le mieux pour ce livre, c'est Ronan Badel. »

Les histoires que vous racontez dans votre livre, les avez-vous personnellement vécues?

D.G. : « Non, pas toutes justement. Ce qui est intéressant c'est d'aller trouver le bon exemple. Par contre, toutes les questions du livre on se les pose. Est-ce que parfois ça ne vaut pas le coup de cacher des choses ? Il faut se poser la question : est-ce qu'on a besoin de tout savoir en temps réel ? Il faut donner des histoires qui permettent de réfléchir à ça. Les deux exemples qui sont donnés dans le livre sont là pour faire réfléchir à ça. Lorsque le journaliste de BFM-TV annonce pendant l'attaque de l'Hyper Cacher qu'un otage est caché dans la chambre froide du magasin, il met en danger celui-ci car si Amedy Coulibaly avait entendu l'info, « ceux et celles qui avaient trouvé refuge dans la chambre froide auraient pu être tués ».

De la même façon, en ce moment, on se pose la question de savoir si la France paye pour récupérer les otages. Si les journalistes annoncent : « Ben oui, la France est un pays qui paye pour récupérer ses otages » est-ce que ça ne va pas encourager les preneurs d'otages ?

Quand on est journaliste, on se pose sans arrêt la question de savoir si on doit divulguer telle ou telle information. »

 

Pourquoi ce livre ? Vouliez-vous vous défendre ?

D.G. : « On dit plein de choses sur les journalistes qui sont injustes et en même temps, comme vous, je suis parfois très agacé par certains journalistes qui abîment la profession. Mais je pense quand même que notre métier est hyper important et, sans vouloir en faire trop, nécessaire à la démocratie. Il faut des lanceurs d'alerte sur des questions aussi graves que le climat. J'ai fait un peu ce livre pour nous défendre mais surtout je crois pour essayer de faire réfléchir. »

 

Avez-vous eu des difficultés pour faire paraître ce livre ?

D.G. : « Non, nous n'avons pas eu de difficultés. Nous avons de très bons rapports avec notre éditeur. Pour notre prochain livre nous voulons faire quelque chose pour les plus jeunes. »

Comment s'est passé votre collaboration avec Pierangélique Schouler ?

D.G. : « Bien... Nous sommes ensemble dans la vie alors il vaut mieux. On écrit à deux. Sur notre premier livre, c'est elle qui avait écrit tout ce qui concernait l'analyse de l'image car c'est sa spécialité. Moi j'avais fait les interviews avec les journalistes.

Sur le livre sur les grandes photographies, elle a écrit sur le fait que ce soit devenu des grandes photographies iconiques. Moi j'ai enquêté sur les coulisses de l'histoire. Nous avons eu pour cet ouvrage un débat sur le choix des photographies. J'étais embêté par exemple parce qu'il n'y avait pas de photographie de la première guerre mondiale. Elle me disait qu'on ne faisait pas un livre sur l'Histoire. Il y avait plein de moments comme ça où on se bagarrait. Nous avions un critère rigolo à l'époque pour déterminer si c'était une photo iconique, on se demandait si elle avait été détournée, reprise dans un épisode des Simpson.

Sur ce livre Les journalistes nous cachent-ils des choses, on a rassemblé les histoires ensemble. Elle a plus écrit quand ça concerne l'image et moi quand ça concerne le texte.

Le travail de journaliste se fait toujours à plusieurs. La parole doit normalement être vérifiée par plusieurs personnes. »

Rencontre avec David Groison

Sur votre métier de journaliste

Quel parcours avez-vous suivi pour être journaliste ?

D.G. : « Est-ce que parmi vous il y a en a qui veulent être journaliste ?

Moi petit je voulais être journaliste. Je voulais faire un journal au collège mais je trouvais aussi que c'était trop la honte. Comme j'étais bon élève, j'ai fait une première S, une terminale S puis une école d'ingénieur. Mais j'étais malheureux. J'ai fait un stage chez Loréal où j'ai travaillé sur une crème anti-rides mais je ne voulais pas faire ça toute ma vie. J'ai fait ma dernière année d'école d'ingénieur à Montréal au Québec. A ce moment là je me suis investi dans le journal de l'Université. Comme c'était une université américaine on avait un gros budget qui nous permettait de tirer notre quotidien à 11 000 exemplaires dans toute la ville. J'ai vu à ce moment là à quel point ma vie était plus riche. J'ai appris plein de choses sur le Québec. J'étais un ancien timide et là j'avais un prétexte pour parler aux gens.

Ensuite j'ai fait une école de journalisme à Lille.

Si on veut être journaliste, il n'existe pas une seule voie. On peut y arriver de différentes manières. Le parcours classique est de faire des études littéraires puis de faire sciences politiques puis une école de journalisme mais ce n'est pas le parcours de tous les journalistes. Heureusement, car cela peut aussi être un problème d'avoir des journalistes avec des profils qui se ressemblent. C'est aussi un reproche qu'on fait aux journalistes. Et c'est intéressant d'avoir des journalistes qui s'y connaissent dans ce qu'ils racontent parce qu'ils ont des profils différents. »

 

En tant que journaliste, est-ce que vous vous déplacez beaucoup dans d'autres pays ?

D.G. : « Je n'ai jamais été en poste dans d'autres pays mais j'ai fait des reportages dans d'autres pays. Par exemple, je suis allé au Mali, faire un reportage sur le micro-crédit. On prête de l'argent mais très peu à des femmes qui peuvent acheter des chèvres et des poules, ça crée une économie. Ensuite elles seront capables de rembourser leur crédit. Quand on se rend sur place on se rend compte de la réalité. Au Mali pour ce reportage, j'ai découvert par exemple des associations humanitaires sur place qui avaient installé des panneaux solaires mais rien ne marchait car il manquait des branchements et des fils pour faire du courant.»

 

Est-ce que les journalistes ont besoin d'appareil photo ?

D.G. : « Non, il y a plusieurs métiers pour faire un journal. Il y a différents types de journalistes. Quand on voit Emma Watson on nous accorde une interview de 30 minutes. Moi qui suis journaliste qui fait des reportages pour Phosphore, j'ai envie de faire 28 minutes pour les questions et 2 minutes pour les photographies mais le journaliste qui fait les photographies ne verra pas les choses de la même façon. C'est une sorte de challenge pour savoir combien de temps on consacrera à la photo et à l'interview. Sur le terrain, on se bagarre un peu. Ce sont deux métiers différents, on ne va pas chercher les mêmes choses. »

 

Quelles stars avez-vous rencontrées ?

D.G. : « Emma Watson. Ça m'a marqué parce que c'était au lendemain de l'élection de Trump et elle était assez fine dans ses réponses.

J'ai interviewé aussi Hugh Jackman mais ce n'est pas l'interview qui m'a le plus marqué.

J'ai interviewé Robert Badinter et ça, ça m'a beaucoup marqué.

Pour les primaires en 2007 au moment de l'élection de Barack Obama, j'ai pu interviewer des jeunes et j'ai pu palper l'émotion créée chez ces jeunes. Je me suis dit à ce moment là que l'histoire était en train de se passer avec cet espoir qui renaissait et que j'avais la chance d'y être et d'être le témoin de tout ça. »

 

Êtes-vous l'auteur d'autres livres ?

D.G. : « Oui, comme je vous l'ai expliqué, j'ai déjà écrit quatre autres livres avec Piérangélique Schouler. »

 

Combien de temps avez-vous été journaliste ?

D.G. : « Ça va faire vingt ans que je suis journaliste. 100% de mes revenus viennent du journalisme Je fais partie des journalistes qui ne vivent que de ça. »

 

Avez-vous déjà rencontré des complications dans la divulgation de certaines informations ?

D.G. : « Si tu fais bien ton travail de journaliste, normalement tu as des complications. Il y a cette citation d'Albert Londres qui dit : « Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »

Le but du journalisme c'est quand même de révéler les dessous des événements.

Tu peux aussi avoir des complications parce que tu as mal fait ton travail. Nous avions publié dans Phophore un reportage sur les combattants en Ukraine qui avaient 17 ans. Nos lecteurs avaient le même âge que ces jeunes qui combattent. Sur une photo publiée pour illustrer le reportage, on voyait une jeune fille combattante qui avait en tatouage, une sorte de croix. Mais nous n'avions pas très bien fait notre travail car aucun de nous n'avait identifié cette croix. Or c'était une croix que portaient les gens d'extrême droite. L'histoire de cette jeune fille avait en effet commencé dans les milices d'extrême droite. Elle les avait ensuite quittées et était devenue combattante. C'était une faute mais on l'a reconnu, on a ensuite publié un article pour s'excuser et pour expliquer.

Ce qui est intéressant aussi c'est ce qu'on peut tirer de ses erreurs. Est-ce qu'on reconnaît avoir fait une erreur ? Ça détermine aussi quel genre de média on est.

C'est d'ailleurs comme ça qu'on va choisir son média.

Si ce livre a un message a délivrer c'est bien celui-là : si il y a un média qui vous énerve parce qu'il ne reconnaît pas ses erreurs par exemple alors il faut en changer. On a essayé de donner des éléments qui donnent à réfléchir pour aider à choisir son média. »

 

Est-ce que vous avez déjà travaillé ou fait un reportage pour une chaîne de télé ?

D.G. : « Non. A l'école de journalisme, on apprend à être journaliste pour la télé, la radio ou la presse écrite. Moi j'étais beaucoup moins attiré par la télé.

Quand je suis allé voir l'exposition Toutânkhamon à la Villette, j'ai préféré regarder un super documentaire vidéo, c'était plus fort que de lire un livre sur le sujet et puis je n'avais pas le temps. Mais dans plein de moments, je trouve que l'écrit a plus de force. »

 

Combien un journaliste est-il payé ?

D.G. : « Il y a une réponse à ça dans le livre. Le salaire moyen d'un journaliste est de 3400€ par mois, le salaire moyen d'un français est de 1900€, donc c'est plus. Mais ce n'est pas la réalité de tous les journalistes. Certains journalistes gagnent des salaires de folie, surtout les journalistes télé mais c'est aussi une profession qui est très touchée par le chômage et qui est très précarisée (notamment avec les journalistes qui sont pigistes, c'est-à-dire payés à la pige). Les disparités à travers le métier sont très fortes. Le chiffre du salaire moyen ne veut pas dire grand chose. »

 

Quel projet vous a le plus marqué ?

D.G. : « Écrire ces livres c'est une magnifique expérience. Le moment où tu reçois le livre c'est génial !

J'ai des moments dans ma carrière qui m'ont marqué. J'ai parlé avec un pilote d'hélicoptère qui m'a expliqué que c'était lui qui avait fait découvrir « le cœur de Voh » à Yann Arthus Bertrand, ce paysage magnifique qui illustre la couverture de son livre La Terre vue du ciel. Il faisait toujours un petit détour pour montrer cet endroit qu'il était le seul à connaître. Yann Arthus Bertrand n'a pas retenu cette photographie pour la première édition de son livre mais pour la deuxième. Il est devenu mondialement connu et millionnaire grâce à cette photo mais le pilote d'hélicoptère n'a jamais été crédité pour cette photo. Quand le pilote d'hélicoptère m'a raconté ça, je l'ai vécu comme un moment hyper fort, je me suis dit que j'allais être le médiateur de cette information. »

 

Est-ce que vous avez l'habitude de rencontrer des collégiens ?

D.G. : « Je ne suis pas tous les jours sur une estrade comme aujourd'hui mais sinon oui je rencontre très souvent des collégiens dans mon travail au magazine Phosphore. Nous accueillons à la rédaction énormément de collégiens, notamment lors de leur stage d'observation de 3ème. C'est très important pour nous de travailler avec les jeunes. On fait un journal pour vous, si c'est sans vous, c'est moins intéressant et ça va vite sentir le parent. Nous avons fait un article sur Aya Nakamura et nous devions choisir une photo de la chanteuse. On a montré plusieurs photos aux collégiens et ils nous ont tout de suite dit « celle-là c'est la photo de la pochette de l'album » et nous ne l'avions pas identifiée comme telle. »

 

En conclusion s'il y a un message que je veux délivrer à travers ce livre, c'est que vous êtes acteurs aussi dans le choix des médias. C'est à vous de dire quelles informations vous avez envie de lire, quelles sont les informations qui vous parlent à vous. Et pour déterminer quel média vous convient le mieux, c'est bien de prendre les sujets qui vous tiennent à cœur.

 

Rencontre avec David Groison

 

Un immense merci à David Groison pour ce beau moment d'échanges et de partage autour du travail de journaliste et à la médiathèque Françoise Sagan pour son accueil très chaleureux. ​​​​​​​

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