A silent voice

Publié le par prof. documentaliste

A silent voice

A silent voice raconte l'histoire de Shoya Ishida, un jeune garçon qui combat l'ennui quotidien en se lançant des défis et en faisant n'importe quoi avec ses amis. Un jour, une nouvelle élève débarque dans sa classe de CM2 : une jeune fille sourde qui, même dotée d'appareils auditifs, peine à communiquer avec ses camarades. Avec les évènements qui suivent, on se rend vite compte que Shoya est un personnage détestable, un anti-héros. Il va rapidement harceler la nouvelle à cause de la curiosité malsaine suscitée par sa surdité, puis finir par prendre ces brimades comme un divertissement.

Ici, la plupart des personnages ne sont pas que de noir ou de blanc. On distingue plusieurs aspects. Par exemple, les garçons de la classe qui s'amusent de voir Shoko rabaissée finissent par la défendre puis rejeter la faute sur Shoya lorsque le directeur interviendra. Puis des mesures sont prises et Shoko change d'école. A partir de ce moment-là, les rôles s'inversent et Shoya se retrouve seul, puis harcelé, ses camarades pointant du doigt tout ce qu'il a fait subir à la malentendante. Malgré son comportement odieux envers elle, regrettant ses erreurs et étant rejeté par tout le monde où qu'il aille et même par ses anciens amis, on finit par compatir à sa situation au fil des années.

Le personnage de Shoko est touchant, quoiqu'un peu transparent dans ce premier tome. Ses efforts constants qui n'aboutiront à rien obligent le lecteur à la prendre en pitié et montrent à quel point ce handicap est dur à porter, particulièrement à l'école.

Les dessins, eux, sont réussis et très expressifs même si certaines planches sont un peu vides.

En résumé, ce manga traite de notre rapport au handicap, et plus généralement à la différence et au harcèlement avec à la fois humour et sérieux, de manière réaliste et émouvante.

Lisa, collège Henri Matisse

Publié dans Critiques d'élèves

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